La gynécologue et chirurgienne Sarah Abramowicz,en consultation,à Montreuil (Seine-Saint-Denis),le 5 mai 2025. ELODIE RATSIMBAZAFY POUR M LE MAGAZINE DU MONDE « Une nuit,au Mali,des femmes m’ont emmenée. Elles ont écarté mes jambes et ont coupé d’un coup. Je me souviens encore du sang et de la douleur. » En pleurs,Fatou (les prénoms des patientes ont été changés),grande femme de 35 ans,semble rapetisser à mesure qu’elle se confie à Céline Mirolo,sage-femme sexologue qui la reçoit pour son premier rendez-vous à l’unité Réparons l’excision de l’hôpital André-Grégoire de Montreuil (Seine-Saint-Denis).
Excisée à 9 ans,Fatou n’a qu’un désir,se faire opérer pour soigner ses troubles sexuels. « L’opération peut apaiser les maux physiques,tempère la sage-femme. Mais ce n’est pas une baguette magique qui fait disparaître les traumas et les troubles sexuels liés à une excision. »
Dans d’autres hôpitaux,on se serait contenté de l’opérer pour faire ressortir la partie intacte du clitoris. Pas à Montreuil. Dans cette unité créée en 2017 par la gynécologue Sarah Abramowicz,les femmes mutilées bénéficient d’une prise en charge pluridisciplinaire mêlant sexologie,psychologie,groupe de parole et suivi social. Un accompagnement global et coordonné qui fait l’objet d’une expérimentation sur trois ans,dans le cadre du plan francilien de lutte contre les mutilations sexuelles féminines lancé en février par Aurore Bergé,ministre chargée de l’égalité entre les femmes et les hommes.
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