« Avec les tensions géopolitiques croissantes et la transformation rapide de l’ordre international,l’écosystème européen de la tech est à la croisée des chemins : il faut choisir la voie européenne ou rester une “colonie numérique”. » Le collectif Eurostack,constitué de 200 PME et start-up européennes,ainsi que de quelques grands groupes,dont Airbus,interpelle ainsi Bruxelles dans une lettre adressée,mercredi 7 mai,à la présidente de la Commission européenne,Ursula von der Leyen,et aux commissaires Henna Virkkunen (chargée de la souveraineté technologique,de la sécurité et de la démocratie) et Stéphane Séjourné (chargée,lui,de la stratégie industrielle). L’appel est accompagné d’un rapport préconisant des mesures pour disposer de solutions européennes pour toutes les couches – ou « stacks » – d’infrastructures numériques,de l’hébergement dans le cloud aux applications,en passant par l’intelligence artificielle et les plateformes numériques.
80 % des dépenses de logiciels et services cloud à usage professionnel en Europe sont réalisées auprès d’entreprises américaines,soit 265 milliards d’euros par an,regrettent les auteurs,citant une étude récemment commanditée par l’association de grandes entreprises Cigref. Pour y remédier,il faut renforcer la demande locale en imposant aux structures publiques d’« acheter européen » en matière de tech,propose EuroStack.
Si cette idée de « Buy European Tech Act » n’est pas nouvelle et est déjà soutenue par la France,notamment,le collectif propose de formuler des objectifs chiffrés : par exemple,« au moins 25 % des marchés publics du numérique doivent acheter des solutions européennes,et 50 % en 2030 ». Eurostack,dont le Conseil national du logiciel libre est l’un de ses membres,propose aussi de favoriser,dans les achats publics,les solutions « open source »,c’est-à-dire accessibles gratuitement et modifiables par les développeurs.
Le fonds américain doit revoir drastiquement la rentabilité de son investissement dans FiberCop, société gestionnaire du réseau numérique italien, chargée de déployer la fibre dans la Péninsule.
Les investissements colossaux des monarchies pétrolières dans les activités culturelles, touristiques et sportives ne relèvent pas simplement d’une stratégie de diversification économique, décrypte le politiste Alexandre Kazerouni, dans un entretien au « Monde ».
La publication des résultats des épreuves de vérification des connaissances a ravivé la colère des syndicats et associations de praticiens diplômés hors de l’Union européenne, qui font tourner les hôpitaux français. Malgré des notes parfois bien au-dessus de la moyenne, certains des 4 000 postes ouverts n’ont pas été pourvus.
Les sociétés exploitant un parc de plus de 100 voitures sont en théorie soumises à des quotas croissants d’achat de voitures électriques (20 % en 2025). Mais les trois quarts ne respectent pas cette obligation, selon une étude de l’ONG Transport & Environnement.